Bernard Rappaz remet ça. Il a reçu jeudi, au quartier cellulaire des Hopitaux universitaires genevois, la Tv romande, avec la bénédiction des très compréhensifs Service pénitentiaires valaisans. La TV le décrit comme planant au-dessus de lui "je sens que je bascule" assure le gréviste qui ajoute "je plane en permamnence, c'est mieux qu'un joint"...
Rappaz commence à réaliser que cette fois c'est plus sérieux: la justice pourrait bien accepter de le laisser mourir puisque c'est son choix. Alors, habile, le gréviste tente un nouveau deal: "qu'on me libère jusqu'aux débats sur mon recours en grâce en novembre et, après cette décision, je ne ferai plus la grève".
Manipulateur hors pair, il va jusqu'à expliquer que sa promesse est destinée à permettre à Esther Weber-Kalbermatten de se tirer du mauvais pas où elle s'est mise!!! Il l'invite même à venir le visiter ne prison!!!
Quand même encore un brin lucide, malgré les pétards et les privations de nourriture, il cherche à se convaincre que le Gouvernement valaisan ne le laissera pas mourir. "Et si Esther campe sur ses positions? "Avec l'histoire de Bochuz, ils ne peuvent pas se permettre". Et si c'était la provocation de trop?
Le chantage de Rappaz a dépassé les limites de la décence. Qu'il assume - pour une fois - ses actes. Sans tenter de faire encore et encore porter le chapeaux aux honnêtes gens et aux élus.
Qu'il crève, c'est ça?
RépondreSupprimerNon. Mais qu'il soit un tout petit peu conséqent.
RépondreSupprimerUn peu trop facile de jouer avec sa vie en prenant les gens responsables en otages.
Alors: non il ne faut pas qu'il crève. Il faut qu'il mange, qu'il vive et laisse vivre les autres...
Pas plus compliqé que ça... Mais pour certains ce raisonnement doit sembler débile ou primaire
En Valais le droit de grâce appartient au Grand-Conseil. Selon une tradition qui veut que le pouvoir soit diffus. C'était déjà le cas dans l'ancien régime où c'était la diète qui exerçait ce droit régalien.
RépondreSupprimerDans le cas de Rappaz, le judiciaire a tranché mais le gouvernement est prudent, on ne va pas le lui reprocher, il reste à attendre que le parlement inscrive la demande de grâce à l'ordre du jour, ce qui n'a pas été fait en juin.
A quand une assemblée urgente du grand-conseil? Il agit en la matière de manière disgracieuse et n'exerce pas son pouvoir.
L'affaire est entre les mains du grand baillif.
RépondreSupprimerC'est le président du grand-conseil qui a refusé de mettre à l'ordre du jour de la session de juin le recours en grâce de BR, avec le large soutien du bureau. Dès le moment où l'on considère que le pouvoir judiciaire et exécutif a été jusqu'au bout de tous les outils à disposition de notre ordre constitutionnel. Il reste à permettre au parlement de s'exprimer. Qu'il refuse ou non ce recours. Le président Copt n'a pas à préjuger de la décision du parlement.
Puisque le grand baillif a refusé de soumettre le recours au parlement, de sa propre appréciation, il peut tout à fait encore convoquer une nouvelle session.
S'il le refuse, il y a moyen de le lui demander.
La procédure est simple selon le règlement du grand conseil
1. Un tiers des membres de la commission de justice ou son président peuvent réclamer la réunion de la commission.
2. Elle examine et préavise le recours en grâce. Elle le soumet au parlement.
3. Le président du bureau convoque le bureau, ce qui peut être fait sous demande d'un chef de groupe ou du gouvernement.
4. Le bureau arrête une date de session extraordinaire et met à l'ordre du jour le recours en grâce. Ce qui peut-être fait très rapidement.