
Difficile de battre en brèche la désinformation à propos de la loi sur le tourisme. Le Journal de Sierre publie une analyse courageuse d'Yvan Aymon. Faites-là circuler, elle a des vertus thérapeutiques évidentes...
Le Valais à la croisée des chemins
par Yvan Aymon
Si l'on me demande d'imaginer le Valais dans lequel nous allons vivre dans vingt ans, je serais bien embêté. L'identité de ce canton se déchire aujourd'hui entre deux styles, deux visions, diamétralement opposées. Il y a, d'une part, la vision d'un Valais moderne, ouvert, dynamique et performant, où les habitants tirent profit d'une économie durable qui leur offre des places de travail de qualité. Un Valais où les indigènes vivent en harmonie avec leurs hôtes, dans un environnement préservé. Mais il y aussi et toujours le Valais des clans et des combines, un Valais qui refuse tout changement qui pourrait prétériter les privilèges de certains roitelets de village. Un Valais d'égoïstes qui ne pensent qu'au profit qu'ils peuvent faire en vendant la terre de nos ancêtres, qui est, faut-il le rappeler, également l'outil de production pour l'économie de demain, celle de nos enfants. Ces deux fronts étaient particulièrement perceptibles lors des récentes discussions sur l'aménagement du territoire, dans les communes (RQC), au niveau cantonal (moratoire), ou lors de votations (droit de recours des associations de protection de l'environnement) voire même d'élection (au Conseil d'Etat). Sur tous ces sujets, les partisans d'un Valais ouvert ont gagné. Est-ce la chant du cygne pour le Valais des catacombes? Pas sûr! Si l'on analyse les débats autour de la nouvelle loi sur le tourisme ou de la troisième correction du Rhône on constate que les méthodes utilisées par les opposants laissent échapper des relents nauséabonds: combines pour influencer telle ou telle votation interne - diffamation - désinformation grâce à des petits soldats placés là où la population valaisanne va chercher des informations pour se forger une opinion. Toute la panoplie du petit combinard est mise à contribution. Et le plus grave c'est que ça risque de marcher. Non vraiment, je suis bien embêté pour deviner l'avenir de ce coin de pays que j'aime.