
Esther Weber est prise au piège tendu vicieusement par Bernard Rappaz, pseudo écologiste et trafiquant de drogues dures.
Rappaz essaie de passer pour un écolo victime du système capitaliste qui lui en voudrait pour son éolienne produisant de l'électricité gratuite et pour sa production de chanvre récératif soi-disant inoffensif.
La réalité est moins romantique. Les Valaisans qui ont un peu de mémoire et le personnel d'une banque de Saxon braquée un beau matin par un voyou qui avait fait basse sur la caisse savent que la réalité et le personnage sont moins romantiques.
La teneur en THC de la Walliser Queen et de l'Alp King - deux plants de chanvre élevés par Rappaz pour être primés au concours d'Amsterdam des drogues les plus puissantes - font de ce "chanvre récréatif" une drogue dure qui a fait des ravages dans les têtes des jeunes crédules et peaumés qui ont mordu à cet hameçon empoisonné.
Quand il dit ne pas être responsable si des utilisateurs de ses coussins au chanvre les fument, il se garde bien de rappeler qu'il proposait à ces acheteurs de remplacer le rembourage des coussins...
Ce Farinet à la gomme est un habile manipulateur qui excelle surtout dans l'art de vendre son personnage pour faire oublier les pans les plus obscurs de sa vie de malfrat.
Son chantage au suicide ne marche que parce qu'il se trouve encore en Valais des élus assez humains et naïfs pour tenter de sauver une vie - la sienne - qu'il est prêt à sacrifier pour passer à la postérité dans un costume usurpé de militant politique.
Si Rappaz veut mourir, c'est son choix. Mais qu'il l'assume et ne cherche pas à en faire endosser la responsabilité à un système démocratique en l'occurence trop humain. Son chantage devrait ouvrir les yeux des rares idéalistes qui font encore semblant de croire que Rappaz est une victime.